Éviter, c'est confirmer au chien sa perception première d'une chose.

Dévier son attention momentanément, si cela est répétitif, c'est lui confirmer sa perception première d'une chose.

Le récompenser pour donner suite à un évitement ou une déviation, c'est lui confirmer que sa première perception d'une chose est la bonne.

C'est donc travailler en sens inverse du résultat qui est recherché.

La répétition de ses actions confortera le chien dans sa perception première, et augmentera significativement la valeur négative de celle-ci.

Lorsque l'attention du chien se porte sur une situation qui entraîne une réaction non souhaitable par nous, notre rôle demeure d'aborder cette situation tranquillement, sans excès, afin que le chien puisse en évaluer la teneur, et surtout grâce à vous, se rendre compte que sa perception première était fausse.

Bien sur suivant les cas, il y a lieu d'agir avec précautions, et de bien évaluer les taux et les valeurs des réactions dans les différentes approches vers des zones considérées par le chien comme anxiogènes.

La notion de bien-être animal est-elle de permettre au chien de progresser et de renforcer son psychisme, ou de le mettre sous "globe" pour lui éviter tout équilibre et par la même le renforcer dans ses peurs de l'inconnu.

Lui permettre de gérer ses émotions, lui permettre de progresser et d'oublier ses anxiétés et ses peurs, lui permettre de considérer les choses comme normales, neutres et plus tard peut être comme intéressantes, ne passent certainement pas par le fait de ne jamais l'aider à y être confronté avec tact et justesse.

Vous évitez les problèmes ? Vous ne lui apporterez certainement pas des solutions. Pire, vous le laissez dans le marasme de ses propres considérations en les amplifiant. 



Hervé Pupier - Formateur aux métiers du chien

www.hervepupier.com